Vous arrive-t-il de ?
- finir les phrases des autres,
- suivre plusieurs conversations à la fois,
- ne pas regarder la personne qui vous parle voire faire autre chose en même temps,
- préparer votre réponse pendant qu’on vous parle
Rassurez vous, vous n’êtes pas le/la seul(e). Il vous suffira de tendre une oreille aux conversations qui vous entourent pour vous en rendre vite compte !
Pourtant, le manque d’écoute peut générer de la frustration et une perte d’efficacité.
Mon parcours de coach et ma rencontre avec la communauté indigène des Kogis en Colombie, m' ont fait réaliser à quel point aujourd’hui nous ne savons plus écouter. Lors d’un trek à la cité perdue, j’ai été surprise de traverser plusieurs villages indigènes sans entendre un bruit, sans entendre un seul élève parler dans une classe de 30 élèves de tous âges... J’ai compris peu de temps après pourquoi, quand un Kogi m’a expliqué que la première de leurs valeurs c’est « callar », « se taire » en espagnol. Ils accordent beaucoup de place au silence parce qu’ils apprennent avant tout à observer le monde qui les entoure, à écouter, et à parler (le juste nécessaire).
Aujourd’hui, les moments d’écoute active dans notre société occidentale se font rares. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle le coaching est devenu indispensable. Attention, écoute active ne veut pas dire écoute sans limite. C’est une écoute, avec un intérêt sincère, qui offre un véritable espace pour aller au bout de ses idées et clarifier ses pensées.
Un manager qui écoute réellement ses collaborateurs va non seulement instaurer une relation de qualité et les faire se sentir compris et considérés, mais il va surtout pouvoir rendre ses équipes plus autonomes, plus créatives et plus motivées. En effet, en incitant ses collaborateurs à formuler leur situation, leur besoin et leur demande, un manager les incite à trouver eux-mêmes la solution à leur problème, sans induire. Avec une meilleure qualité d’écoute, les équipes sont ainsi plus engagées dans la mise en place des actions qu’elles ont elles-mêmes définies comme étant les plus pertinentes et donc plus motivées.
En négociation aussi c’est une compétence qui fait la différence ; les meilleurs négociateurs sont ceux qui prennent le temps de bien comprendre le besoin de leur interlocuteur. Simplement en écoutant et questionnant, ils peuvent identifier des options créatives nouvelles pertinentes qui permettront d’obtenir rapidement un accord optimal.
L’écoute est donc un levier puissant de développement personnel, d’efficacité et donc de croissance.
Après avoir compris les bénéfices d’une écoute de qualité, voici quelques pistes pour la travailler :
1. Avant, tout montrer à l’autre qu’on l’écoute, le regarder dans les yeux
2. Être présent, ici et maintenant (comme en méditation, chasser les pensées qui vous viennent à l’esprit)
3. Chercher à comprendre plus qu’à répondre
4. Questionner pour préciser et non pour induire (votre avis)
5. Laisser votre interlocuteur aller au bout de ses idées et inciter le à le faire
6. Être capable d’identifier, la situation / le besoin / la demande de l’autre
Cela peut paraitre évident, mais quand on le fait vraiment, les résultats sont bluffants. Et si vous entendez votre interlocuteur vous dire, « je me rends compte en te parlant que » c’est que vous avez réussi !
A vous de jouer !
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